samedi 14 septembre 2019

Derniers mots...

Notre aventure s’arrête, 15 jours avant la date prévue, alors c’est les temps du retour, des comptes et des comptes-rendus, du débrief avec les membres de l’équipe de Seuil qui sont quand même déçus que mister L. n’ai pas eu la volonté d’aller jusqu’au bout. Alors pour lui pas de retour glorieux mais juste une dernière réunion avec l’équipe encadrante et sa famille...


... De mon côté, malgré son attitude passive qui m’a souvent agacé, je suis très heureuse (et un peu fière) d’être partie il y a plus de 2 mois avec un jeune un peu perdu, immature et maladroit, d’avoir fait avec lui plus de 1200kms à pieds, et de revenir avec un jeune homme plus sûr de lui, plus débrouillard et plus réfléchi.


Les leçons que nous avons chacun reçues sur le chemin sont maintenant en nous et vont sûrement continuer de résonner pour longtemps.

vendredi 13 septembre 2019

Derniers pas...

Notre date de retour étant fixée et comme nous faisons nos derniers pas sur le chemin, je souhaite qu’avec Mister L. nous relevions le défi proposé par l’association: faire plus de 50kms en une étape.
 Il accepte ce dernier challenge avec moi et nous partons à 7h du matin en direction de Salamanque !

 

Nous avions décidé d’aborder cette longue marche de façon très tranquille et nous avons cheminé paisiblement en nous arrêtant régulièrement pour nous reposer.


Cette marche aura été la plus intense mais surtout la plus enseignante de toute et Mister L. était très fier d’avoir relevé ce défi avec autant de facilité.


Nous sommes arrivés à l’auberge de Salamanca à 20h30...


... où nous sommes accueillis chaleureusement par un couple de français. Merci les Daniel !

mardi 10 septembre 2019

Quand on arrive dans le désert...

On quitte les montagnes et tout d’un coup notre paysage est fait des terre rouge et de grandes lignes droites...


On découvre les bodegas, ces étonnantes petites maisons en terre cuite, enterrées, qui composaient avant des villages entiers.



On visite les ruines des cités médiévales fortifiées et les églises romanes où nichent les cigognes...





Et on est accueilli dans des auberges qui ont su garder l’esprit de l’hospitalité du camino ! Ici  la nourriture est offerte et partagée avec tous les pèlerins. Et le service est donativo, c’est à dire qu’on donne ce que l’on veut (ou peut).



Et on reprend notre route... 







mercredi 4 septembre 2019

Chemins croisés

Au bar d’un petit village, nous avons croisé la route de Françoise, une française qui marche seule. On discute un peu et nous décidons de dîner ensemble pour continuer à se raconter nos aventures du chemin. Françoise a marché depuis Séville, soit près de 800kms, à des températures de plus de 40 degrés parfois ! Une fois, sur autre chemin (car elle en a fait beaucoup d’autres) elle a même croisé 2 loups ! Pendant la discussion on en vient à parler de la guerre, encore très présente ici dans les paroles des anciens, et elle me dit avoir aussi été marqué par la guerre.Alors je me demande quel âge elle peut avoir et je me risque à lui demander. Elle me répond en souriant: « j’ai 83 ans et bien tassés en plus ». Avec Mister L. on en revient pas. Quel rencontre encore sur ce sacré chemin !


Et le lendemain au détour d’une église, une dame nous invite à entrer. Elle parle français couramment et nous dit que sa fille est en train de travailler à la restauration de retable à l´intérieur de l’église et que le bâtiment est remarquable. « Une des églises les plus remarquable de Sanabria » nous dit-elle. Alors je lui demande pourquoi elle parle si bien français et elle nous raconte que pendant la guerre sa famille a émigré en France, elle a donc été un peu à l´école française. Mais à l’arrivée de la seconde guerre mondiale ils sont revenus en Espagne, et avant son mariage elle a travaillé comme institutrice pour des riches familles madrilènes. Elle nous raconte que dans les années 50/60 c’etait à la mode dans les riches familles de Madrid d’avoir des institutrices françaises ou des « fraulein » pour apprendre l’allemand aux enfants... Maite (María Teresa) est née en 1936 et elle a donc aussi 83 ans !






dimanche 1 septembre 2019

Paysages


Nous voilà repartis à travers les paysages magnifiques et mystérieux de la Galice profonde. 




Pour Marie

Et les rencontres dans les  petits villages que nous traversons sont toujours aussi étonnantes et riches .