On continue...

Mister L. confirme son envie de rentrer mais en attendant la décision du juge il décide de continuer à marcher avec moi. Alors on quitte Santiago pour suivre le chemin du sud en direction de Séville mais... à l’envers cette fois, donc plus de fléchage pour se repérer ! J’avais décidé de le faire marcher seul et d’avancer de mon côté pour me permettre de réfléchir, mais je le retrouve au bout d’une heure car il s’est complètement perdu (et de mon côté j’ai pas mal hésite aussi). Alors finalement nous reprenons la route ensemble et nous devons beaucoup nous parler et nous entraider pour éviter de se perdre à nouveau. Le chemin continue de nous étonner par la force des obstacles ou des rencontres qu’il met sur notre route ... “la magie du chemin” (!?)

Plage, ciel bleu, sunset, mouettes et... lassitude

On passe par Muxia après deux jours de marche très courte.

La ville est magnifique mais Mister L. qui entrevoit la possibilité d’arreter la marche (possibilité de retour dans sa famille le 21) passe ses journées à lire et à dormir. Il reste respectueux mais il se traîne derrière moi comme aux premiers jours. C’est décourageant et j’aurais envie de le secouer un peu mais les conseils de ma hiérarchie sont toujours de rester distante et  de le laisser avec sa décision. Difficile et lassant...

De retour à Santiago en attendant le verdict du retour...

Hommage aux amis et aux rencontres du chemin...

MERCI les amigos du Camino d’avoir partagé avec moi vos histoires, les moments de joie et d’efforts, de m’avoir soutenu et donné de la force dans les moments de doutes...

MERCI Andreas, Karine et ses enfants, Padre Ernesto, Laure, David, Udo et Helena, Laurencia, Rainir, Émeline, Mathieu et leurs enfants, Mar, Moncho, Sandrine, Ludovic, ma petite « Venga », Carmen, nos copains Mathilde, Mads et Tom ! Lucie, Elizabeth, Mickaël, Martina, Miguel, Helena, Ifa, Jas et tous les autres...

BUEN CAMINO ;-)

Fisterra: célébrations du bout du monde

Sur la plage de Fisterra on assiste à un superbe coucher de soleil et lever de pleine lune.

Et pour marquer notre passage au km 0 du Camino et célébrer notre arrivée au bout du monde (dans la tradition des rites païens;-) chacun se fait couper les cheveux par un autre et on jète tous un vêtement porté sur le chemin dans le feu. 

(King of Spain by Tombolo)

Mister L. décide de se raser la tête et brûle le t-shirt (de son école) qu’il porte depuis le début du voyage !

Nouveau départ ?

Jour de repos à Santiago de compostella

Visite de la ville et tamponnage de crédenscial sont les passages obligés à St Jacques de Compostelle et pour Mister L. le symbole est important. Normalement il faut à peu près 3h d’attente pour recevoir le fameux tampon et le certificat des kilomètres accomplis. Heureusement, derrière le comptoir, nous retrouvons Carmen que nous avons croisé sur le chemin et très contente de nous revoir elle nous fait passer tout de suite.. ouf merci Carmen !

Et c’est avec plaisir que nous quittons Santiago et que nous reprenons la route vers le cap finisterra... le bout de la terre... et peut-être la fin du voyage si Mister L. décide d’arrêter là-bas...

NO IMPORTA EL DESTINO, LO MAS IMPORTANTE ES CON QUIEN HACES EL CAMINO

En avançant vers Santiago...

...Il y a de plus en plus de monde sur les chemins et ce sont des hordes de pèlerins qui harpentent les routes et attendent devant les auberges. Alors nous devons partir tôt et marcher vite pour espérer avoir de la place.

Toute cette agitation un peu trop touristique est fatiguante pour nous qui marchons déjà depuis un mois. Et le manque de motivation de mister L. n’est pas très encourageant non plus...

...Heureusement je rencontre de supers compagnons de voyage ! Mads et Mathilde qui sont danois et Tom Bolo un jeune musicien Australien. Nous partageons de bons moments alors nous commençons à marcher tous ensemble vers Santiago. Leur énergie me remotive !

Je propose à Mister L. de marcher de son côté et d’arriver seul à Santiago. L’idée lui plaît et il part pour 20 kms  en direction de la cathédrale où nous devons nous retrouver.

Moi je me retrouve à  marcher avec mes nouveaux amis et nous arrivons sur la place de la cathédrale en chantant et en dansant (sous la pluie). Nous retrouvons Mister L. fier de son exploit en solitaire mais content de nous retrouver ...

Et nous finissons la journée avec Daniel l’éduc’ allemand surnommé “Bucarest” au bar Tolo, un bar punk de Santiago où nous retrouvons aussi Sandrine la marcheuse française rencontré a Fonsagrada!

Nouvelle crise...

Après la pause bien méritée et largement appréciée, on reprend notre marche à un bon rythme. Et la nature à nouveau nous fait de beaux cadeaux...

...mais après un mois de marche jour pour jour, nouvelle crise. Mister L. veut de nouveau arrêter et rentrer chez lui. C’est frustrant et agaçant pour moi qui donne tant d’energie pour faire de ce voyage une belle aventure... La mère du jeune refuse son retour, il est donc obligé de continuer et à l’air de bien le vivre. Ce jeune est très ambigu et je dois me protéger en le laissant dans ses moments de vide pour lui permettre de réfléchir et de faire ses propres choix...

Détente!...

On passe notre 3e journée de repos (sans marche) dans un petit camping de Galice.

On fait la connaissance de Ludo, un maître zen français installé en Espagne, qui nous offre à chacun un précieux massage...

Et on profite en attendant de repartir...

Au point haut...

Nous sommes arrivés au point haut de notre voyage... en altitude et dans la relation. Un mois d’effort ensemble, de rencontres, de découverte de nous et des autres. On ne peut que redescendre maintenant, tranquillement vers l’equilibre de l’effort régulier qu’il nous reste à fournir pour tenir encore 2 mois...

Vues du matin ...::

1 mois...

Nous marchons depuis presque un mois déjà et depuis quelques jours nous traversons la montagne. L’effort est intense mais les moments de partage avec les gens et la nature le sont aussi.

Nous avons partagé des moments avec Andreas, Laure et Laurencia qui voyagent seuls sur le chemin.  Nous avons aussi croisé la route  d’Emeline et Mathieu qui voyagent avec leurs 2 filles de 10 et 12 ans et leur lapin. Pour eux pas d’auberges, de crédenscial ou de tampon, ils dorment en tente ou se trouvent des abris, ils voyagent avec le “cœur” comme ils disent. Mathieu marche souvent pieds nus alors mister L. a voulu essayer aussi. Il a vite remis ses chaussures !

Chaque histoire humaine sur le chemin nous rappelle un peu qui nous sommes et où nous allons, ensemble mais chacun de son énergie.